17 décembre 2010 : Mohamed Bouazizi s’immole par le feu. La mort du marchand ambulant de 26 ans marque le début du soulèvement populaire en Tunisie, qui s’achèvera avec la chute du régime de Ben Ali. Les médias français et internationaux font du web et des réseaux sociaux la clé de ces bouleversements politiques. Ils vont jusqu’à leur accorder valeur de matrice de la reconquête démocratique de toute une génération.

 

Tandis que se développent les usages participatifs, contributifs et collaboratifs, l’absence de frontières entre individus et avatars digitaux pose la question de la sauvegarde de la propriété intellectuelle de l’ensemble des citoyens.

 

A l’heure où notre navigation sur les internets est épiée, surveillée, traquée, où les algorithmes calculent nos moindres traces et reproduisent les inégalités sociales, il est urgent de prendre du recul sur les transformations politiques et sociales induites par le numérique.

 

Au-delà de son impact sur la reconquête démocratique, le numérique produit une nouvelle façon de voir le monde. Il appelle à une nouvelle étape de l’humanisme, à un nouvel « humanisme numérique ».